Messe d'adoration

En janvier 2010, à la suite d’une demande formulée par notre évêque, Monseigneur Marc Aillet, pour que dans chaque paroisse du diocèse soient organisés des temps de prière et d’adoration eucharistique afin que le Seigneur continue d’appeler de nouvelles vocations à la prêtrise, en particulier parmi les jeunes, Monsieur le curé Jean Casaubon-Pée a constitué et mis en route une équipe de laïcs chargée de concrétiser cette initiative sur le terrain de notre paroisse Saint-Vincent-des-Baïses.

Ce groupe, auquel il a donné le nom de « Groupe Saint-Jean », en référence à l’apôtre-évangéliste, auteur entre autres du célèbre discours sur « Jésus le Pain de Vie » (Jn 6, 22-59), comprend une douzaine de membres provenant de 10 clochers différents sur les 13 que comporte notre paroisse.

Le « Groupe Saint-Jean », se réunit régulièrement, éventuellement renforcé localement, pour préparer ces temps forts de prière et d’adoration eucharistique qui ont lieu tous les premiers jeudis du mois, à 18h30, alternativement dans chacun des 13 clochers de la paroisse, en référence au Jeudi-Saint, jour mémoriel de l’institution de l’Eucharistie par Notre Seigneur Jésus-Christ.

L’originalité de ce temps mensuel d’adoration est qu’il se situe au cœur d’une messe, juste après la prière eucharistique et avant celle du Notre Père. La Sainte Hostie consacrée est placée dans un ostensoir disposé sur la table de l’autel, exposé aux regards et à la prière fervente et silencieuse de l’assemblée des fidèles durant une trentaine de minutes.

Lorsque nous contemplons ainsi le Saint Sacrement sur l’autel, le Christ semble se faire encore plus proche et plus intime avec l’assemblée rassemblée, pour nous donner part à sa vie, dans une union plus transformante qui nous ouvre à la vie divine du Père en Esprit.

Cette plus grande proximité et intimité communautaire, dans le silence de la contemplation et la ferveur accrue de la prière, ne nous éloigne pas pour autant de nos frères humains, mais nous rend au contraire plus ouverts et attentifs aux joies et aux détresses du monde, plus solidaires, particulièrement envers les plus « petits » et les plus malheureux qui sont les bien-aimés du Seigneur.

Elle élargit en quelque sorte la prière de notre assemblée aux dimensions et aux besoins du monde, et en particulier à ceux de notre paroisse et de notre diocèse qui ont tant besoin de nouveaux et de nombreux ouvriers pour permettre une moisson et une vendange plus abondantes et riches en grâces.

Il  est bon de pouvoir ainsi s’entretenir avec le Christ que nous contemplons et qui nous regarde, penchés sur sa poitrine, comme le disciple « bien-aimé », de se sentir ainsi touchés par son amour infini.

Il n’y a pas d’interruption ni de contradiction à placer ainsi ce temps d’adoration d’une trentaine de minutes au cœur de la messe, à l’issue de la prière eucharistique. Car de fait, dans l’Eucharistie, nous ne recevons pas simplement quelque chose. Recevoir l’Eucharistie, signifie également adorer Celui que nous recevons, ou que nous allons recevoir. Un accueil véritable et profond ne peut vraiment murir que dans l’adoration et la prière.  Et c’est dans cet acte, à la fois personnel et communautaire de rencontre avec le Seigneur, que peut mieux mûrir ensuite la mission qui nous est confiée de briser les barrières existant non seulement entre le Seigneur et nous, mais aussi celles qui nous séparent les uns des autres, ouvrant ainsi nos cœurs et nos bras pour œuvrer en faveur de nouvelles vocations en Église.

À cet instant, nous pouvons sentir très fort la présence du Seigneur, et mieux lui parler, lui soumettre nos préoccupations et nos questionnements, nos joies et nos requêtes et surtout lui redire notre espérance et notre confiance en Lui.

Là, nous pouvons toujours lui répéter à nouveau : « Seigneur, envoie-nous des ouvriers pour ta moisson ! Aide-nous à être de bons ouvriers dans ta vigne ! »

Ainsi, recevoir l’Eucharistie signifie se mettre véritablement en adoration avec Celui que nous allons recevoir, pour ne faire véritablement qu’un seul être avec Lui. L’adoration devient prière qui unit et prolonge la célébration de la communion eucharistique où nos âmes se nourrissent d’amour, de vérité, de paix et d’espérance.

Ces « messes d’adoration » ont enfin un autre impact très constructif en permettant d’ouvrir à tour de rôle les 13 églises de la paroisse à l’ensemble des fidèles de notre communauté rurale  si étendue, ce qui permet de mieux nous connaître, de mieux nous aimer et de nous associer davantage à l’ouvrage missionnaire qui nous appelle.

Elles donnent davantage « corps » à notre grande et belle paroisse Saint-Vincent-des-Baïses.

 

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